17/05/2010

› Rugby> VILLERÉAL – BALMA : LE MATCH

Jamais les Villeréalais ne se sont échappés...|Jean-Paul Epinette

Bousculés en mêlée fermée, chahutés sur les rucks, battus dans la bataille du couloir, les Villeréalais l'ont cependant normalement emporté en jouant de leurs qualités. Comme souvent face aux Jaune et Bleu, l'adversaire a cru trop tôt - et à tort - qu'il les croquerait sans coup férir...



Bénéficiaires du coup d'envoi, les banlieusards de Toulouse ont immédiatement pris la direction des opérations et porté le fer là où, de toute évidence, la cuirasse villeréalaise présentait un gros défaut : devant ! La touche concédée sur l'un des rares renvois de Mauvrit que l'on puisse qualifier de médiocre (5e) permettait à Balma d'enclencher un groupé-pénétrant qui passait la ligne 20 mètres plus loin. On jouait depuis six minutes et la musette des Villeréalais s'était alourdie de 7 points sans que la partie eut vraiment commencé !

Magnol, Auzeral... la défense villeréalaise est restée enplace.>>>Les réactions au micro de Radio 4 page suivante >>> 

Cette mauvaise entame eut une double vertu. La première, d'entrée, fut de persuader les Toulousains qu'ils n'allaient faire qu'une bouchée d'un adversaire qu'ils bousculaient en mêlée et scalpaient dans l'alignement. Leur  "B", d'ailleurs, ne venait-elle pas de gagner « les doigts dans l'nez ! » (44-26). Alors, Balma se vit très vite très beau... La seconde fut d'avoir fouetté la fierté des Jaune et Bleu. Illico. Kevin Girou ratait son drop-goal mais insistait par une quille. La défense de Balma puis sa mêlée, trop sûres d'elles, permettaient à Mauvrit de recoller auplanchot (7-6 ; 11e). Défier, attaquer la ligne, sansrépit !...

Dès lors, les garçons de Bargues et Estrada allaient connaître 20 minutes difficiles. Balma faisait donner sa puissance devant et pouvait lancer le jeu à son aise. La conquête, surtout, était... dans le rouge. Entendez par-là que l'alignement villeréalais à la peine permettait à l'adversaire de se gaver. Mais c'est l'utilisation de ces ballons qui posait problème. Il manquait un pilote à cette équipe et l'attaque était fébrile. La faute au pressing défensif des Jaune et Bleu ! Sans répit, Beauvié, Fornasier, Moreau, Duluc étaient au contre. Villeréal défendait mais Villeréal avançait !

Nicolas Chenu : conseils à ses jeunes co-équipiersTant et si bien qu'à la demi-heure une monumentale pénaltouche de "Benji" ramenait tout le monde dans les 20 mètres toulousains, permettant au sniper villeréalais, sur la faute qui suivit la touche, de prendre le score (9-7 ; 32e) . Le jeu s'installa alors dans les 40 m de Balma. Villeréal certes était dominé mais en aucun cas ne subissait.  Le bras-de-fer était intense et match pouvait basculer d'un côté comme de l'autre. On vit alors, dans la même minute (40e), le paquet de Balma menacer la ligne lot-et-garonnaise puis le jeu rebondir à l'autre bout. A trois enjambées de l'en-but adverse, la 3ème ligne jaune et bleue contrait comme un seul homme et... se faisait tromper par le rebond !

Il n'y eut pas, finalement, de coup de théâtre. Balma s'obstina à attaquer de façon tout aussi lisible par la défense villeréalaise dont la vigilance empêchait que l'on joua dans le dos du premier rideau. Et alors que Mauvrit et ses copains restaient disciplinés, leur adversaire accumulait les fautes. De la ligne des 50 m, posément, "Benji" se faisait justice (12-7 ; 55e). Villeréal ne cédait rien.
Deux questions se posaient alors : M. Chapon, l'arbitre, allait-il continuer de siffler avec la même constance ? Les Villeréalais allaient-ils résister aux assauts toulousains jusqu'au bout tout en restant aussi disciplinés ?

>>> Relire la fiche technique  >>> Martial Escande : quand ont vous dit combat !...
On trembla donc côté villeréalais. Quand les cocottes rouges mirent le jeune paquet lot-et-garonnais à la torture puis, immanquablement, à la faute (61e) pour le ramener sous la menace (12-10 ; 67e) d'une pénalité meurtrière et décisive. Et alors que l'artillerie villeréalaise pilonnait les 30 m toulousains, on trembla quand Rémi Moreau prit un jaune (80e) mais surtout quand Thibaud Cassang, pour avoir trop "parlé" offrit 10 mètres de moins au buteur adverse, 48 mètres face au but, pour la pénalité de la gagne (40e+4).

Et l'on trembla encore quand on entendit l'arbitre rajouter une minute d'arrêt de jeu aux six qui venaient de s'écouler pour une pénaltouche toulousaine... tout aussi improductive que les précédentes. Les supporters des Jaune et Bleu pouvaient exulter : l'USV était en seizièmes !

>>> Les réactions au micro de Radio 4 page suivante  >>>  


17/05/2010